Le deuil : un chemin unique, souvent silencieux
Le deuil est une expérience universelle, et pourtant profondément intime.
Lorsque l’on perd un être cher, un emploi, une relation ou même une partie de soi, c’est tout notre monde intérieur qui peut vaciller.
En tant que psychopraticien, j’accompagne souvent des personnes submergées par cette vague de douleur.
Pourtant, il n’existe pas de mode d’emploi unique pour traverser cette épreuve.
En effet, chaque deuil suit son propre rythme. Et cela, il faut pouvoir l’accepter.
Bien plus que des étapes figées
On entend souvent parler des “5 étapes du deuil” (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) ou encore des “4 étapes” (choc, fuite, destructuration, restructuration).
Cependant, ces modèles restent théoriques. Ils peuvent rassurer, certes, mais ils ne décrivent pas toute la complexité du vécu.
En réalité, le deuil est bien plus complexe.
Certaines personnes, par exemple, vivent ces phases dans un ordre différent.
D’autres, n’en traversent qu’une partie. Et cela aussi, c’est parfaitement acceptable.
En cabinet, je rencontre souvent des personnes déconcertées par leur propre réaction.
Par exemple, elles peuvent ressentir un trop-plein d’émotions, ou au contraire, une sorte de vide intérieur.
Autrement dit, elles ne se reconnaissent pas toujours dans ce qu’elles vivent.
C’est pourquoi il est essentiel de comprendre que votre deuil est unique.
Il a son propre rythme, ses silences, ses vagues, ses tempêtes.
L’important, ce n’est pas de « tourner la page », mais bien d’apprendre à vivre avec l’absence.
Jour après jour. Et même parfois heure après heure.
Les nombreuses formes du chagrin
Le deuil ne se manifeste pas uniquement par la tristesse.
En effet, il peut prendre de multiples visages. Par exemple :
-
la colère (envers soi-même, envers les autres, voire envers la personne disparue),
-
la culpabilité (“Et si j’avais fait autrement…”),
-
un engourdissement émotionnel (comme si plus rien ne touchait),
-
des symptômes physiques (fatigue intense, troubles du sommeil, perte d’appétit).
Même si ces manifestations peuvent dérouter, elles font bel et bien partie du processus.
D’ailleurs, elles sont souvent le reflet de l’intensité du lien qui a été perdu.
En d’autres termes, la douleur du deuil est aussi le prix de l’amour que l’on a porté.
C’est pourquoi il est important d’accueillir ces réactions sans jugement.
Comment soutenir quelqu’un en deuil (ou s’aider soi-même) ?
Lorsqu’on souhaite accompagner un proche endeuillé, certaines attitudes sont plus aidantes que d’autres.
Par conséquent, voici quelques conseils utiles :
-
Évitez les phrases comme “Il faut passer à autre chose” ou “C’est la vie”.
-
Préférez un simple : “Je suis là”, même si cela vous semble insuffisant.
-
Offrez votre présence, même silencieuse. Parfois, faire les courses ou boire un café vaut mieux qu’un long discours.
-
Acceptez que vous ne pouvez pas réparer sa peine. Et c’est parfaitement normal.
Et si vous-même traversez un deuil :
-
Donnez-vous la permission de ressentir tout ce qui vient. Même ce qui semble contradictoire.
-
Créez des rituels qui apaisent : écrire une lettre, allumer une bougie, planter un arbre, faire un album photo…
-
Envisagez de vous faire accompagner. Une thérapie ou un groupe de parole peut grandement soulager.
D’ailleurs, le simple fait d’être écouté peut parfois faire toute la différence.
C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.
Quand le deuil devient plus difficile
Dans certains cas, la douleur ne s’atténue pas avec le temps.
On parle alors de deuil compliqué ou pathologique.
Cela peut arriver, notamment lorsque :
-
les insomnies persistent,
-
vous avez perdu goût à la vie,
-
le vide devient insupportable,
-
ou que rien ne semble plus avoir de sens.
Ainsi, il est peut-être temps de chercher un soutien professionnel.
Cela ne signifie pas que vous êtes « faible » ou « anormal », bien au contraire.
En effet, ces signaux indiquent que le deuil a besoin d’être accompagné pour ne pas s’enraciner dans la souffrance.
C’est donc une démarche de soin et de respect envers soi-même.
Et après ? Une nouvelle forme de présence
Il est vrai qu’on ne “guérit” jamais totalement d’un deuil.
Cependant, on apprend à vivre autrement.
Petit à petit, la douleur devient moins vive.
Et surtout, les souvenirs deviennent plus doux.
Par conséquent, on retrouve peu à peu la capacité de rire, d’aimer, de rêver à nouveau.
Non pas parce qu’on a oublié.
Mais parce que l’absence fait désormais partie de notre histoire.

Le deuil est une expérience universelle et pourtant profondément intime.
Lorsqu’on perd un être cher, un emploi, une relation ou même une partie de soi, c’est tout notre monde qui peut vaciller.
En tant que psychopraticien, j’accompagne souvent des personnes qui se sentent submergées par cette vague de douleur.
Pourtant, il n’y a pas vraiment de mode d’emploi.
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Le deuil, bien au-delà des étapes classiques
Dans diverses lectures sont mentionnées les « 5 étapes du deuil » (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) et/ou des « 4 étapes » (choc / sidération, recherche / fuite, destructuration, restructuration)
La réalité est bien plus nuancée.
Certains vivent ces phases dans le désordre, d’autres n’en expérimentent qu’une partie, et c’est OK.
En cabinet, je rencontre des personnes qui ne comprennent pas leur comportement (manque ou trop plein d’émotion, distanciation, etc).
Il y a donc votre deuil, avec son rythme, ses silences et ses tempêtes. L’important n’est pas de « tourner la page » rapidement, mais d’apprendre à vivre avec cette absence, jour après jour.
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Les visages multiples du chagrin
Le deuil ne se manifeste pas uniquement par de la tristesse. Par exemple, il peut aussi prendre la forme de :
– Colère (envers soi, les autres, ou même la personne disparue
– Culpabilité (« Si j’avais fait ceci ou cela… »)
– Engourdissement émotionnel (une impression de ne plus rien ressentir)
– Symptômes physiques (fatigue intense, troubles du sommeil, perte d’appétit) Ces réactions, aussi déroutantes soient-elles, font partie du processus.
Les accueillir sans jugement. La douleur du deuil est le prix de l’amour qu’on a porté à ce qui n’est plus.
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Comment accompagner un proche en deuil (ou se faire aider) ?
Si vous soutenez une personne endeuillée :
– Évitez les « Il faut passer à autre chose » ou « C’est la vie ». Privilégiez un simple « Je suis là ».
– Proposez une présence discrète : parfois, faire les courses ou prendre un café en silence compte plus que les grands discours.
– Acceptez que vous ne pouvez pas « réparer » sa peine, et c’est très bien ainsi.
Si vous traversez un deuil :
– Donnez-vous le droit de ressentir tout ce qui vient, même si ça semble contradictoire.
– Cherchez des rituels qui vous apaisent : écrire une lettre, planter un arbre, créer un album photo…
– Considérez l’aide d’un professionnel ou d’un groupe de parole si le poids devient trop lourd.
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Quand le deuil se complique
Parfois, la douleur ne s’allège pas avec le temps. On parle alors de deuil compliqué ou deuil pathologique : insomnies persistantes, incapacité à reprendre le cours de sa vie après des mois, sentiment que « rien n’a de sens ».
C’est un signe qu’un accompagnement thérapeutique pourrait vous aider.
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Et la vie après ?
On ne « guérit » jamais complètement d’un deuil. On apprend à vivre avec.
Petit à petit, les souvenirs deviennent moins douloureux et plus précieux. On retrouve la capacité de rire, d’aimer, de projeter – non pas en « oubliant », mais en intégrant cette absence à notre histoire.


Le deuil est une expérience universelle et pourtant profondément intime.
Lorsqu’on perd un être cher, un emploi, une relation ou même une partie de soi, c’est tout notre monde qui peut vaciller.
En tant que psychopraticien, j’accompagne souvent des personnes qui se sentent submergées par cette vague de douleur.
Pourtant, il n’y a pas vraiment de mode d’emploi.
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Le deuil, bien au-delà des étapes classiques
Dans diverses lectures sont mentionnées les « 5 étapes du deuil » (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) et/ou des « 4 étapes » (choc / sidération, recherche / fuite, destructuration, restructuration)
La réalité est bien plus nuancée.
Certains vivent ces phases dans le désordre, d’autres n’en expérimentent qu’une partie, et c’est OK.
En cabinet, je rencontre des personnes qui ne comprennent pas leur comportement (manque ou trop plein d’émotion, distanciation, etc).
Il y a donc votre deuil, avec son rythme, ses silences et ses tempêtes. L’important n’est pas de « tourner la page » rapidement, mais d’apprendre à vivre avec cette absence, jour après jour.
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Les visages multiples du chagrin
Le deuil ne se manifeste pas uniquement par de la tristesse. Par exemple, il peut aussi prendre la forme de :
– Colère (envers soi, les autres, ou même la personne disparue
– Culpabilité (« Si j’avais fait ceci ou cela… »)
– Engourdissement émotionnel (une impression de ne plus rien ressentir)
– Symptômes physiques (fatigue intense, troubles du sommeil, perte d’appétit) Ces réactions, aussi déroutantes soient-elles, font partie du processus.
Les accueillir sans jugement. La douleur du deuil est le prix de l’amour qu’on a porté à ce qui n’est plus.
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Comment accompagner un proche en deuil (ou se faire aider) ?
Si vous soutenez une personne endeuillée :
– Évitez les « Il faut passer à autre chose » ou « C’est la vie ». Privilégiez un simple « Je suis là ».
– Proposez une présence discrète : parfois, faire les courses ou prendre un café en silence compte plus que les grands discours.
– Acceptez que vous ne pouvez pas « réparer » sa peine, et c’est très bien ainsi.
Si vous traversez un deuil :
– Donnez-vous le droit de ressentir tout ce qui vient, même si ça semble contradictoire.
– Cherchez des rituels qui vous apaisent : écrire une lettre, planter un arbre, créer un album photo…
– Considérez l’aide d’un professionnel ou d’un groupe de parole si le poids devient trop lourd.
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Quand le deuil se complique
Parfois, la douleur ne s’allège pas avec le temps. On parle alors de deuil compliqué ou deuil pathologique : insomnies persistantes, incapacité à reprendre le cours de sa vie après des mois, sentiment que « rien n’a de sens ».
C’est un signe qu’un accompagnement thérapeutique pourrait vous aider.
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Et la vie après ?
On ne « guérit » jamais complètement d’un deuil. On apprend à vivre avec.
Petit à petit, les souvenirs deviennent moins douloureux et plus précieux. On retrouve la capacité de rire, d’aimer, de projeter – non pas en « oubliant », mais en intégrant cette absence à notre histoire.
