La dissociation est un mécanisme de défense complexe qui peut affecter notre bien-être mental.
En effet, bien que souvent invisible de l’extérieur, elle peut avoir des effets significatifs sur la vie quotidienne d’une personne.
Ainsi, cet article, utile, vous aidera à comprendre ce phénomène.
Vous découvrirez comment identifier ses symptômes, ses causes, et vous trouverez des stratégies pour mieux y faire face.
Qu’est-ce que la dissociation ?
La dissociation est un processus psychologique. Par ce mécanisme, une personne se détache de certaines pensées, émotions ou souvenirs. Ce processus intervient souvent en réponse à des événements traumatisants ou accablants. Bien que cela puisse être temporaire et sans gravité, dans certains cas, la dissociation devient récurrente.
Elle affecte alors la vie de la personne au quotidien.
Les personnes vivant avec la dissociation peuvent se sentir comme si elles « n’étaient pas là ». Parfois, elles ont l’impression d’observer leur vie de l’extérieur.
Aussi, elles peuvent penser que le monde autour d’elles est irréel. Par conséquent, cela provoque une sensation de déconnexion avec soi-même ou avec la réalité.
Par ailleurs, ces symptômes rendent souvent difficile la gestion des émotions et des relations sociales.
Il est donc important de comprendre ces signes.
Les symptômes de la dissociation :
Les symptômes varient selon l’intensité et la fréquence des épisodes.
Voici quelques signes courants :
Dépersonnalisation : sensation d’être séparé(e) de son corps ou de ses pensées. Par exemple, on se sent comme un(e) observateur(trice) de soi-même.
Déréalisation : impression que l’environnement est flou ou irréel. Parfois, on a l’impression d’être dans un rêve.
Amnésie dissociative : pertes de mémoire sur des événements importants. Ces pertes sont souvent liées à des moments stressants ou traumatiques.
Flashbacks : souvenirs envahissants qui surgissent soudainement. Ils sont généralement liés à un traumatisme.
Sentiment de flottement : sensation d’être à côté de soi-même, ou même en dehors de son propre corps.
Ces symptômes peuvent survenir après un traumatisme ou de fortes émotions.
Cependant, ils peuvent aussi être déclenchés par un stress chronique ou des traumatismes non résolus.
Par ailleurs, certains ne perçoivent pas immédiatement ces événements comme traumatisants.
Les causes de la dissociation :
La dissociation est souvent liée à des traumatismes, surtout durant l’enfance. Par exemple, des abus physiques, émotionnels ou sexuels peuvent en être la cause. Voici d’autres facteurs potentiels :
Traumatismes : abus physiques, émotionnels, sexuels, ou exposition à la violence.
Stress prolongé : situations professionnelles difficiles, conflits relationnels, pression constante.
Anxiété et dépression : troubles qui peuvent pousser la personne à échapper à ses émotions intenses.
Troubles de l’attachement : expériences d’attachement instable ou traumatisant durant l’enfance.
La dissociation peut aussi être associée au trouble dissociatif de l’identité (TDI).
Néanmoins, il est important de noter que ce phénomène n’indique pas toujours un trouble mental grave.
En effet, parfois, c’est une réponse normale à des situations extrêmes, mais qui devient problématique si elle est fréquente.
Dissociation : Quand faut-il consulter ?
Il est conseillé de consulter un professionnel si la dissociation nuit à votre vie quotidienne.
Par exemple, cela peut être le cas si :
Vous vivez des épisodes fréquents de dépersonnalisation ou de déréalisation.
Vous avez du mal à vous souvenir d’événements importants.
Les flashbacks ou les sensations de déconnexion perturbent votre quotidien.
Vous vous sentez constamment détaché(e) de vos émotions ou de votre corps.
Dans ces situations, un psy peut vous aider à comprendre la source de la dissociation.
Il ou elle pourra aussi vous guider vers des solutions adaptées.
Stratégies pour surmonter la dissociation
La dissociation peut protéger à court terme, mais il est essentiel de la gérer pour préserver votre qualité de vie. Voici des stratégies utiles :
Pratiquer la pleine conscience (Mindfulness)
La pleine conscience consiste à être pleinement présent(e), sans jugement. Cette pratique réduit les symptômes dissociatifs. Par exemple, vous pouvez faire des exercices de respiration, vous concentrer sur vos sens, écouter de la musique, toucher un objet, ou observer un paysage. Ainsi, vous vous ancrez dans la réalité et diminuez la déconnexion.Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
La TCC est efficace contre la dissociation. Elle aide à modifier les pensées et comportements liés aux épisodes dissociatifs. En outre, elle améliore la gestion du stress et des émotions.Thérapie EMDR (Désensibilisation et retraitement par mouvements oculaires)
L’EMDR traite les traumatismes en revisitant les souvenirs douloureux, tout en effectuant des mouvements oculaires. Cette méthode aide à retraiter les émotions associées. Elle est particulièrement utile en cas de dissociation liée à un traumatisme.Créer un environnement sécurisant
Un cadre stable réduit les risques de dissociation. Par exemple, avoir des routines, être entouré(e) de personnes de confiance, et vivre dans un lieu calme. De plus, instaurer des moments de détente offre un refuge à l’esprit.Écriture thérapeutique
Écrire aide à se reconnecter à soi. Tenir un journal des pensées et émotions permet de mieux comprendre les déclencheurs. Cela aide aussi à suivre les progrès.
La dissociation peut être une réaction naturelle face au stress ou au traumatisme.
Cependant, si elle devient récurrente et gêne votre quotidien, il faut agir. Avec de l’aide et grâce à des stratégies adaptées, il est possible de réduire la dissociation.
Ainsi, vous retrouverez un lien avec vous-même.
Si vous pensez souffrir de dissociation, n’hésitez pas à consulter un psy. Des solutions existent pour gérer ce mécanisme de défense. Ne restez pas seul(e). Des ressources sont là pour vous soutenir.
